LES COULEURS, LES PEINTURES, LES PINCEAUX etc…

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Une peinture quel que soit son type ( l’huile, l’alkyde, l’acrylique, l’aquarelle, la gouache ou la tempéra) est toujours constituée de trois éléments principaux :

Une couleur (Pigments ou colorants) : Composée de pigments broyés plus ou moins finement ou de colorants. Les pigments sont les composants les plus importants d’une couleur, ils étaient autrefois fabriqués avec des matières naturelles telles que l’indigo, la racine de garance, les terres d’ocre ou le safran. Ils pouvaient atteindre des sommes folles. Par exemple la couleur rouge violette extraite d’un coquillage appelé murex était un luxe à l’époque de la Grèce antique. Les étoffes teintes à partir de cette couleur étaient réservées aux rois, aux prêtres et aux magistrats. A Rome ce privilège de couleurs était réservé aux empereurs et aux officiers généraux des légions. Tout comme le lapis lazuli, qui au moyen âge valait plus que l’or. Sa valeur venait surtout de sa provenance lointaine “outre la mer” qui devint par la suite le bleu outremer. Les pigments minéraux les plus utilisés en décoration murale traditionnelle sont les ocres ou les terres colorantes, ces terres outre leur avantage d’être naturelles sont des couleurs miscibles dans tout types de liants, résistantes a la lumière, d’un coût peu élevé et d’une toxicité nulle. Ces couleurs avant l’invention des colorants alimentaires chimiques servaient à la coloration des charcuteries et autres préparations, raviver les tomettes, colorer les papiers, et a la préparation d’onguents et de cosmétiques. L’extraction de l’ocre se fait en carrière dans le Vaucluse et Bourgogne

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De nos jours les pigments sont encore naturels pour certains , mais il sont surtout pour la plupart reconstitués chimiquement ou remplacés par des colorants beaucoup moins chers.

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Une charge : La charge dans une peinture permet de donner du corps à la matière finie, elle compense la force de la couleur, son opacité ou sa tenue. Elle permet aussi de réduire dans certains cas les coûts de fabrication. Une charge de qualité moindre trop présente dans une peinture donne un rendu moins lumineux.

Un liant : Il est une des bases de la peinture avec la couleur. Un liant de bonne qualité permet à la peinture de tenir sur son support et de confirmer sa résistance. Gomme arabique pour l’aquarelle et la gouache, huile de lin et d’œillette pour la peinture à l’huile, résine acrylique pour la peinture acrylique, résine vinyle pour la peinture vinylique.

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Ces trois composants on toujours accompagnés les artistes dans leurs créations , des premiers humains qui ont décorés les grottes magdaléniennes avec des ocres, du charbon de bois ( en passant par le moyen âge ou les enluminures des parchemins) aux grands maîtres flamands ces composés et leur diverses recettes sont toujours d’actualité.

LES PEINTURES

La peinture à l’huile

Elle est composée de pigments, de charge et d’un liant qui est une huile végétale, l’huile de lin. Cette huile est mélangée avec les pigments par malaxage et broyage mécaniquement pour les peintures industrielles et à la molette à broyer pour le peintre qui fabrique ses couleurs. La peinture à l’huile a la particularité de ne pas sécher mais de durcir en emprisonnant le pigment dans l’huile de lin au contact de l’air, les molécules de l’huile se soudent entre elles au contact de l’oxygène qui les fait passer de l’état liquide à l’état solide. Ce processus s’appelle l’oxydation. Cette oxydation se produit au bout de quelques semaines en fonction de la siccativité de l’huile et de sa dilution dans la peinture, plus la peinture sera posée en couche épaisse plus elle mettra de temps à durcir. A contrario plus la peinture sera diluée, plus elle durcira rapidement.

Au seizième siècle, dans les ateliers de peintre, les apprentis étaient chargés du broyage des pigments et des mélanges. A partir de 1836, avec l’invention des machines à broyer ce sont les droguistes qui se chargeaient de ce travail de ce fait il devinrent des marchands de couleurs. La peinture est dès lors conservée dans des tubes en étain qu’à partir de 1840 ce qui permet au peintres de sortir plus facilement de leur ateliers. Les premiers à bénéficier et à profiter de cette innovation sont les impressionnistes.

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En peinture à l’huile il y a une règle primordiale à respecter toujours peindre gras sur maigre.
Une peinture grasse est une peinture contenant plus d’huile ou de résine pour les alkydes. Elle met donc plus de temps à durcir qu’une peinture maigre. Par conséquent la peinture aura besoin de plus d’oxygène pour durcir. Ainsi elle se contractera plus fortement.

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HUILES EXTRA-FINES

Si l’on applique une couche maigre sur une couche grasse, la couche maigre va durcir la première sur la couche grasse qui va se contracter plus fortement, ce qui fera craqueler la couche maigre. En sens inverse, en posant gras sur maigre il n’y pas de tension et pas de craquelures au durcissement de la couche grasse.

Une peinture à l’huile peut mettre jusqu’à un an voire plus pour durcir à cœur et être stable.

Le nettoyage des pinceaux pour la peinture a l’huile se fait avec du savon noir puis a l’essence de pétrole :

LES VERNIS POUR HUILE

Le vernis a retoucher

Le vernis à retoucher est principalement utilisé pour atténuer ou supprimer les embus (Aspect mat et terne pris par la surface d’une peinture à l’huile, qui résulte de l’absorption accidentelle de l’huile par la préparation ou le support) et de faire ressortir les tons dans la perspective d’une reprise du tableau
Il peut aussi être posé en couches fines et servir de vernis protecteur sur un tableau en phase de durcissement depuis plus de trois semaines, dans l’attente que la toile ne soit définitivement stable pour le passage d’un vernis définitif pour tableaux.

Les vernis à retoucher sont composés principalement de deux types de résines. La résine dammar ou la résine mastic.
un vernissage trop rapide avant un bon délai de durcissement conduit a une absorption des essences et solvants dans la couche picturale cela peut provoquer des possibilités de frisages sur la peinture.
Le vernis à retoucher sert surtout à repeindre sur une peinture ancienne sur laquelle on souhaite retravailler . Le solvant présent dans le vernis pénètre la surface picturale permettant ainsi à la résine contenus dans le vernis de jouer le rôle d’un primaire d’accrochage pour favoriser l’adhérence de la couche suivante. Le second rôle est de faire disparaître les embus . En nourrissant ces zones en liant, l’ensemble du tableau reprendra une finition brillante uniforme. Ce vernis n’étant que provisoire, il est tout de même conseillé d’appliquer un vernis définitif après séchage à cœur entre 6 mois et un an.

Le vernis définitif

De la même composition que le vernis à retoucher le vernis dit vernis à tableaux est plus fortement chargé en résine. Sur une toile ayant suffisamment “mûrie” il servira de couche protection définitive et pourra aussi changer l’aspect final mat ou brillant. Le vernis doit être toujours appliqué en couches fines avec un spalter (brosse plate et large) à poils souples et doux. Une couche trop épaisse d’un seul tenant mettrait trop longtemps à sécher et risquerait de craqueler en vieillissant. Les vernis sont maintenant souvent mixtes huile et acrylique ce qui permet aux peintres multi-techniques de se soucier du type de vernis utilisé en final sur leurs œuvres.

Les autres peintures à huile

Les peintures alkydes

Les alkydes sont peu répandues dans les commerces de beaux arts car peu connues par les vendeurs et peu utilisées par les artistes. Ces peintures sont à classer entre les huiles et les acryliques, elles ont les mêmes médiums et additifs que les huiles et un temps de séchage rapide une dizaine d’ heures avec un rendu et un film proche de la peinture à l’ huile. Les résines qui composent les alkydes sont issues de l’industrie pétrolière à l’instar des peintures acryliques. Les alkydes sont le plus souvent utilisées par les peintres de figurines et par les artistes peintres « pressés ».

Les huiles à l’eau

Oui cela existe une peinture à l’huile à l’eau comme les alkydes ces produits n’ont pas une diffusion gigantesque. Mais ces peintures n’ont que des avantages

  • Faible odeur
  • Nocivité moindre
  • Même choix de couleurs que les huiles traditionnelles
  • Séchage rapide
  • Nettoyage aisé

De plus il y a autant d’additifs et de médiums que l’huile.

L’ACRYLIQUE

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L’acrylique est la reine des peintures modernes, la peinture acrylique excelle dans des domaines variés que d’autres peintures n’atteignent pas, elle est multi-supports il est possible de travailler sur la toile, le papier, la pierre, le métal, le bois etc…

On la trouve en tubes, en pots, en flacons, en aérosols, sous formes de feutres et marqueurs, les fabricants de peinture ont su la diversifier pour toutes les formes et techniques de peinture.

Brute sortie du tube ou du pot, diluée avec de l’eau, mélangée avec des médiums, des gels, et autres additifs.

Elle ne sent pas c’est la peinture idéale pour les débutants et personnes voulant une peinture simple à travailler sans trop de matériel. Le nettoyage des outils se fait à l’eau. il est facile et aisé de travailler en cours ou ateliers sans avoir besoin de locaux très ventilés comme pour la peinture à l’huile.

L’acrylique sèche est indélébile le film est résistant en quelques minutes à plusieurs heures en fonction de l’épaisseur de la couche picturale.

L’aventure de l’acrylique commence au milieu du vingtième siècle les premiers essais datent du début des années 50 sans trouver de débouchés artistiques mais plutôt industriels les peintres américains commencent à s’intéresser a cette nouvelle peinture au début des années 60 elle sera largement diffusée par une marque toujours très réputée et prisée la gamme de LIQUITEX. Cette marque américaine a su s’imposer pour devenir la référence des extra-fines auprès des peintres. Andy Wharol et Pollock furent les premiers artistes peintres a créer les premières œuvres majeures avec de l’acrylique.

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LIQUITEX EXTRA FINES HEAVY BODY

Dans le grand choix de marques et de conditionnement de peinture acrylique il faudra faire un tri drastique car il y a en magasin plus de références et marques que le l’huile et l’aquarelle. En effet il y a des peintures acryliques pour les peintres sur toile, les maquettistes, les figurinistes, les peintres sur bois, Etc…. Et dans tout ce choix il y a le meilleur et aussi le pire.

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peintre acrylique ABSTRACT SENNELIER

La peinture acrylique est souvent utilisée en couches de fond pour la peinture à huile cela permet de commencer une toile avec en couleur de fond ou en flou de la peinture acrylique puis une fois l’acrylique sèche de finir ou peaufiner la toile avec de la peinture à l’huile.

Comme pour la peinture à l’huile les couleurs extra fines sont vendues en série qualité de pigment le de 1 à 7 en fonction de la couleur ce qui signifie qu’un tube d’ une couleur en série 1 peut coûter environ neuf euros et un tubes en série 6 une trentaine d’euros. Ceci pour les marques les plus haut de gamme.

Pour les débutants la meilleure chose est de commencer par des couleurs fines ou d’études. Peu onéreuses elles sont de bonne qualité avec de belles couleurs si vous prenez de bonnes marques avec de belles couleurs.

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ACRYLIQUE FINE ET ÉTUDE

Les encres acrylique

Les encres acrylique sont principalement utilisées au pinceau ou a l’aérographe elles sont tout simplement des peintures acryliques diluées et chargées en résine pour une bonne tenue, elles permettent de travailler l’acrylique comme de l’aquarelle, ou de la vaporiser a l’aérographe sur divers supports. (Papier, toile, plastique etc…)

L’aquarelle

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“L’aquarelle est la peinture des êtres sensibles qui peut attendrir une brute “ .Cette phrase était celle d’un critique anglais du 19 ème siècle regardant une aquarelle de Turner. L’aquarelle est une technique ou s’opère un savant mélange entre le pinceau, la main du peintre, le papier, l’eau et la couleur ce qui crée une harmonie qui en se mélangeant fait naitre une œuvre tout en finesse et précision ou avec des fondus flous et nuageux du plus bel effet.

L’aquarelle est composée de pigments broyés, et de liant la gomme arabique ( La gomme arabique provient de l’exsudation naturelle ou de l’écorçage des branches lisses d’ arbres. La meilleure gomme arabique est issue de l’acacia Verek ou Sénégal. La meilleure qualité de gomme vient d’une région nommée Kordofan. ). Les différentes aquarelles se distinguent par la qualité de leurs couleurs, du liant et de la finesse de broyage du pigment et de la pureté de celui-ci.

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gomme arabique en cristaux

On distingue donc de ce fait trois qualités majeures pour les couleurs d’ aquarelle.

  • Les extra fines (beaucoup de pigments très finement broyés et pas ou peu de charges)
  • Les fines (pigments en quantité liant et peu de charge)
  • Les basiques (pigments au juste minimum, ajout de colorants et charges)

Après les pigments le liant fait aussi la différence, la qualité de la gomme arabique est aussi très importante.

Toutes les grandes marques proposent ces trois types de couleurs dans leurs gammes.

Mais attention sur les couleurs basiques lors des mélanges il peut avoir des soucis et déconvenues lors du rendu de couleurs la largeur chromatique des mélanges de couleurs peuvent ne pas refléter la demande de l’artiste, en effet les couleurs basiques sont souvent constituées de couleurs peu élaborées avec des colorants mélangés à des pigments de moindres qualités ainsi qu’une charge trop présentes , ce qui descend le prix de vente pour les rendre plus abordables aux débutants, mais les couleurs sont moins vives et éclatantes. Les aquarelles extra-fines ont des pigments quasiment purs sans adjonction de charge mêlées avec des gommes arabique de qualités supérieures quelquefois même additionnées de miel afin c’est pour cela qu’elles sont vendues avec des prix différents en séries avec des prix différents suivant la famille de couleur (un jaune ou un rouge cadmium seront plus chers que un autre jaune moins pigmenté).

Pour un bon usage de l’aquarelle il faut un support adéquat, le support idéal est un papier absorbant en surface dans la couche supérieure, enduit d’un collage naturel à l’amidon ou à la gélatine qui bloquent l’absorption dans les couches inférieures. Les papiers de très bonne facture sont fait de fibre cent pour cent coton. Ce coton est issu de jeunes fleurs de cotonnier le linter, la fibre longue ce coton est foulée et broyée jusqu’à obtenir une pâte à papier qui est passée sur des rouleaux puis pour finir sur des plaques feutre qui donneront au papier son rendu final torchon, grain fin ou satin ces papiers sont dit de qualité purs chiffon .Le rendu des couleurs exceptionnel est du à la blancheur naturelle, proche de l’ivoire, est obtenue sans chlore et azurants optiques ce qui apporte une conservation optimale. La référence pour ces produits sont les papiers ARCHES®. Les poids au mètre carré de cette gamme vont de185 Grammes à 640 grammes ils se présentent en blocs ou en feuilles de format divers et variés.

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D’autres marques font aussi du pur chiffon comme HANMUHLE MOULIN DU COQ ou CANSON.

les formats de papiers beaux-arts sont différents que les papiers de papeterie DIN ils sont les suivants :

  • Cloche : 30X40 cm
  • Pot ou Écolier : 31X40 cm
  • Tellière : 34X44 cm
  • Couronne 37X47 cm
  • Écu: 40X52 cm
  • Coquille: 44X56 cm
  • Carré : 45X56 cm
  • Cavalier : 46X62 cm
  • Raisin : 50X65 cm
  • Jésus : 55X75 cm
  • Soleil : 60X80 cm
  • Colombier : 63X90 cm
  • Double-Raisin : 65X100 cm
  • Petit-Aigle : 70X94 cm
  • Grand-Aigle : 75X110 cm
  • Grand Monde : 90X126 cm
  • Univers : 100X130 cm

Ces formats de papiers remontent à une époque ou le système métrique que nous connaissons n’existait pas et ou chaque région et chaque moulin faisait son propre format en fonction de la taille du cadre qui servait à calibrer la taille des feuilles de papier, au coin de chaque feuille il y avait un filigrane représentant un symbole qui a donné les noms des tailles des papiers beaux-arts et qui sont maintenant agrées AFNOR.

Les qualités de papiers moins haut de gamme sont fait à partir de cellulose de bois on l’on retrouve différentes texture et poids. la cellulose de bois constituant ce type de papier ne donne pas de possibilités aussi poussés et pointues que les papiers torchon mais reste pour un usage normal un très bon compromis si l’on ne veut pas investir dans le pur coton.

Le drawing gum

Le drawing gum est du latex liquide dilué, il sert à créer des réserves blanches sur le papier. La gomme est passé au pinceau aux endroit ou l’on ne veut pas de couleur attendre le séchage au bout de quelques minutes. l’on peut appliquer la couleur sur la surface, l’oeuvre terminée il suffit de frotter doucement les parties protégées pour récupérer la partie papier préservée.

La gomme arabique

Se mélange à l’aquarelle ou à la gouache pour obtenir un résultat plus brillant et plus stable la gomme arabique donne plus de corps à l’aquarelle. Incolore elle peut s’appliquer comme un vernis final , se dilue avec de l’eau.

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gomme arabique en granulés

Le fiel de boeuf

Le fiel de boeuf ou bile de boeuf accentue la fluidité de la couleur et surtout permet l’accrochage de la gouache et de l’aquarelle sur des supports lisses tels que le verre, l’acétate et le celluloïd.

Le miel

Certaines aquarelles ont dans leurs compositions du miel (aquarelle extra fine Sennelier), cet additif est similaire en phase de travail à la gomme arabique. Il retarde le séchage ce qui permet de travailler plus longtemps dans le frais.

Le vernis gouache / aquarelle

composé de résine acrylique diluée dans de l’alcool. Il permet de déposer une protection sur l’aquarelle et la gouache. Dans l’utilisation de ce vernis il faut privilégier une version aérosol.

La gouache

La gouache est la cousine de l’aquarelle dans sa version opaque tout comme l’aquarelle c’est une detrempe. Trop souvent considérée comme une peinture scolaire ce qui est faux et trompeur, la gouache est avant tout une peinture de beaux arts. Les gouaches se composent de gommes arabiques et de pigments comme l’aquarelle. A la différence que la gouache contient une charge qui opacifie la couleur et lui donnera du corps et de l’épaisseur et un bel aspect velouté au séchage. La gouache se travaille en aplat sur papier fort (180 grammes minimum) ou diluée à l’eau pour obtenir de la transparence (additionnée de gomme arabique). Elle n’est pas indélébile au séchage. Il est préconisé de vernir les réalisations pour les conserver. Comme pour l’huile et l’acrylique le choix de couleurs fines ou extra-fines fera la différence au final . tout les additifs de l’aquarelle sont compatibles avec la gouache et vice et versa.

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La tempéra à l’oeuf

Peinture a pour particularité d’avoir le jaune d’œuf en base de liant .Cette technique de peinture remonte au moyen âge. Le jaune d’oeuf par sa composition chimique est une liaison grasse et maigre a la fois. Il n’y a pas de recette codifiée pour la fabrication de cette peinture très ancienne le jaune d’oeuf est mélangé avec du pigment pour la couleur et du blanc de Meudon ou de lithotpone pour la charge il est possible d’y rajouter un peu de gomme arabique ou de fiel de boeuf pour améliorer sa fabrication et l’adapter au support final. Cette peinture étant très vivante dans sa composition de ce fait elle ne se gardera pas très longtemps le pourrissement est très rapide.

Les pinceaux

“Pour peindre à l’aquarelle on peut se contenter de n’importe quel pinceau”. Phrase bien souvent entendue dans la bouche de béotiens, oui l’on peut prendre n’importe quel pinceau, mais si l’on veut vraiment faire un travail de qualité il est préférable d’user d’un pinceau en poil naturel en effet les poils naturels son ceux qui possèdent la grand capacité de rétention d’eau indispensable. Les plus abordables sont en poils de “petit gris” , le petit gris est un écureuil vivant en climat très froid Canada, Russie, Mongolie, Les poils constituant ces pinceaux sont prélevés sur la queue des écureuils qui est la partie de leur corps la plus fournie en fourrure d’une bonne longueur de poils.

Il y a ensuite les poils de martre, les plus réputés et recherchés sont les pinceaux en martre Kolinski, ils sont très résistants, d’une excellente capillarité et d’une capillarité accrue, la pointe est d’une très bonne tenue.

Les pinceaux en martre rouge ont une moins bonne tenue et résistance mais restent néanmoins de bons pinceaux pour l’aquarelle.

Pour l’huile il est préférable de prendre des pinceaux avec poils plus résistants au solvant (soie de porc,mangouste, putois) même si pour des travaux fins les pinceaux en martre sont indispensables, il faudra veiller à bien les nettoyer avec de l’essence de pétrole puis ensuite du savon noir et de l’eau tiède.

Pour l’acrylique le choix le plus judicieux est l’usage de pinceaux en soie de porc et synthétique.

En résumé il faut un pinceau par technique de peinture, que l’on soit peintre en lettres, artiste peintre à l’huile ou à l’acrylique, figuriniste, peintre sur porcelaine etc… l’on trouvera toujours dans l’immense choix de poils et de forme le pinceaux qui convient voici donc un comparatif des différents pinceaux

Les pinceaux et brosses sont des touffes de poils maintenus ensemble par de la colle et assemblés sur un manche avec une virole métallique ou naturelle comme de la plume d’oie.

Les pinceaux en poils naturels :

Le martre Kolinsky :

Universel, toutes techniques, (huile, aquarelle, encre,gouache, attention avec l’acrylique) grand choix de pointes et de sorties attention aux prix là qualité se paye souvent un peu cher, mais bonne résistance du pinceau si l’on ne le martyrise pas.

La martre pure :

Idem kolinsky, un peu moins cher

Le putois :

Pinceaux polyvalents et endurants pour huile et acrylique ils résistent bien aux solvants.

Le petit gris :

L’aquarelle et la gouache sont ses amies. Bonne capillarité. Garde bien la pointe, évitez la peinture acrylique qui peut casser le poil.

La mangouste :

Bon pinceau pour l’huile et l’acrylique. Résistants aux solvants des peintures à l’ huile et la résine acrylique

Le blaireau :

Poil très long et de gros diamètre lui donnant une excellente rigidité, pointe fine à conicité appréciée pour toute pâte épaisse.

La soie de porc :

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Brosses éventail soie de porc

Le pinceau tout terrain de la peinture la structure du poil lui permet de résister à toutes les peintures et vernis en moulage il résistera à toutes les résines et silicones . Les peintres en bâtiment et décorateurs l’utiliseront pour toutes les applications de peintures et d’enduits. La structure des poils de la soie de porc est pourvue de microscopiques écailles qui retiennent la peinture et le vernis. Les soies cambrées sont produites par une cuisson à la vapeur dans des moules métalliques de formes cambrées. Les formes usées sont faites en passant la touffe de poils sur une meule abrasive.

L’oreille de veau :

Poil souple et résistant ne laissant pas de trace de peinture, très utilisé pour la décoration et les brosses à lettres, convient aux techniques humides.

La chèvre :

La mise en pointe n’est pas le fort de ce type de poil. Il est utilisé en mélange ou pur pour des lavis en techniques humides ou pour la calligraphie chinoise ou japonaise.

Le poney :

Poil plus ferme que la chèvre, avec une pointe moyenne. Utilisé pur ou en mélange. Son prix est faible et permet la fabrication de pinceaux scolaires à prix attractif.

Le poil de chameau :

il ne s’agit pas de poils ne venant pas du mammifère a deux bosses ce terme vient d’une dénomination technique . Le poils de chameau est un mélange de poils de chèvre, d’écureuil, de poney, d’oreille de veau. ils sont utilisés pour les peintures à l’eau et les encres.

Les pinceaux en poils synthétiques :

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serie KAERELL synthetique

Les pinceaux synthétiques sont moins efficaces en matière de capillarité que les poils naturels car les fibres synthétiques retiennent peu l’eau et la couleur. Pour des lavis ou les grands fond avec des couleurs à l’eau ou avec de l’encre ils montrent rapidement leurs limites, par contre pour un usage avec de la peinture acrylique ou de la peinture à l’huile ils sont parfaitement adaptés avec beaucoup de possibilités d’utilisations. Ils sont par leurs nervosités ou leurs souplesses idéaux pour travailler les peintures sorties du tube, en empâtement ou pour les gels. les brosses et pinceaux synthétiques ont des formes diverses et variées,ils sont effilés, pointus, en éventails, usés bombés, cambrés. Les fibres synthétiques sont extrudées et cuites pour les rendre plus souples doux ou absorbants comme le Taklon ou plus dures et nerveux comme le sépia . Les pinceaux synthétiques en poils durs sont moins sensibles aux solvants ou aux peintures agressives, ils sont faciles à entretenir et les poils ne cassent pas après un long usage car les fibres synthétiques résistent mieux à la nature plastifiante de la résine acrylique.

Nettoyage :

La problématique de la peinture et des couleurs c’est qu’a l’issu de la phase de création il y a la phase de nettoyage des outils et des mains l’idéal pour cet exercice est le savon de Marseille ou le savon noir. Sans solvant efficaces et totalement écologiques ces savons sont tombés dans l’oubli mais ils sont indispensables pour bien entretenir vos pinceaux.

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